Lorsque l’on fait du scrapbooking, c’est pour garder une trace, conserver ses souvenirs. Quel plaisir ensuite de feuilleter nos albums. Mais, bien souvent, nous nous contentons de scrapper nos vacances ou certains moments importants. Mais comment documenter son quotidien ? En effet, celui-ci passe à la trappe alors que c’est la majeure partie de notre vie. Tous ces petits moments, qui peuvent sembler anodins, sont pourtant des trésors. Ne pas arriver à se souvenir de la raison d’un fou rire monumental, ou alors du lieu précis déniché au hasard d’une balade, c’est frustrant. Non, notre quotidien, n’est pas si fade. Il est important de le conserver. Dans cet article, je passe en revue les différents moyens de le faire et ceux que j’ai testés.
Documenter son quotidien avec le Project Life
Le project life a débarqué en France il y a quelques années. Il s’agit de mettre vos souvenirs dans un album regroupant des pochettes pouvant accueillir cartes et photos. Popularisé par Becky Higgins, et très prisé aux États-Unis, le project life a fait fureur chez nous avant de connaitre un fort recul.
On a pu le qualifier de mode, car beaucoup ont essayé avant de jeter l’éponge. Moi aussi. Le sytème peut paraître contraignant car il faut des cartes de la bonne taille ou re-découper ses papiers à la taille des pochettes, et redimensionner ses photos. De plus, il y a des pochettes verticales ou horizontales et il faut que le format des clichés coïncide. L’avantage, c’est que scrapper un PL peut être assez rapide, si l’on s’en tient à une approche assez clean and simple.
En réalité, beaucoup de personnes ont eu du mal à suivre le rythme qu’ils s’étaient eux-même imposé. On peut tenir un PL de manière quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle. Cela demande de la rigueur et un peu de réflexion en amont par rapport à la taille des photos. Mais, on peut aussi le faire de manière plus ponctuelle en scrappant seulement certains moments. C’est ce que j’avais choisi. J’ai arrêté parce que je me sentais coincée dans ce type de format. Même si j’ai essayé d’adapter le project life à ma manière de scraper, cela ne me convenait pas.
Documenter son quotidien en toute liberté avec le traveler notebook
Très en vogue, le traveler notebook est composé d’un ensemble de carnets glissés dans une jolie pochette. Le système est donc très souple. Le format est vertical mais vous pouvez le travailler en double page comme un mini album. De plus, certains ont des pages blanches épaisses adaptées au travail des encres. D’autres ont de petits points comme le bullet journal ou des lignes pour écrire.
A vous de choisir ce que vous souhaitez conserver comme moment. Et aussi comment scrapper ces derniers : patouille, écriture à la main, tampons, approche clean. Tout est possible. Le rythme est défini par vos envies. Vous pouvez simplement écrire comme dans un journal ou mettre aussi des photos.
Je n’ai pas scrapé de traveler notebook pour documenter mon quotidien. J’en ai travaillé un comme un mini album où j’ai scrappé mes vacances. Et les autres me servent pour prendre des notes sur des projets précis. Mais même si je n’ai pas opté pour cette solution cette année, j’aime beaucoup ceux que je découvre sur le web.
Le planner pour documenter son quotidien jour après jour
C’est celui qui a ma préférence. Je vous en parlais déjà dans cet article, avec des conseils pour commencer votre memory planner. Il s’agit de choisir un joli planner et de raconter son quotidien jour après jour. J’ai tout de même instauré une certaine souplesse. Si je n’ai pas de photo ce n’est pas grave. Si je n’ai rien sur une journée, voire plusieurs, je décore la partie laissée libre. Je ne reste pas forcément enfermée dans la case du jour J, je dépasse si nécessaire.
Après avoir utilisé des Memory planner de chez Heidi Swapp ou des Big Happy Planner de chez Mambi, j’ai opté, cette année, pour un Happy planner de format classique, c’est-à-dire plus petit q’un A4. Cela me parait suffisant. Je ne voulais pas des pages trop grandes, et je souhaitais aussi une formule plus compacte. Le planner Heidi Swapp avec sa couverture en cuir prend beaucoup de place. Mon seul problème avec le planner est de ne jamais tenir une année complète. Souvent , j’arrête à la fin de l’été, car la rentrée et les nouveaux projets m’accaparent. Et je regrette parfois de ne pas avoir poursuivi.
Mais je ne vais pas culpabiliser de ne pas terminer un memory planner. Au final, j’ai eu beaucoup de satisfaction à scrapper entre 7 à 8 mois de l’année et c’est un plaisir de le feuilleter. Les deux dernières années, j’avais tendance à ajouter beaucoup de tampons et de l’aquarelle (en mettant peu d’eau pour ne pas abîmer les pages très fines!). Mais j’ai envie d’un retour à la simplicité. Je vais mettre des photos lorsque j’en ai. Et je vais écrire ur mon mac, puis l’ imprimer et le découper en petites bandes. Pour décorer rapidement les pages, les stickers et dies-cuts, ou papier imprimés seront parfaits. Voici ma première double page de 2020 pour vous donner une idée :
Le art journal, pour documenter les bons moments
On n’y pense pas toujours, mais tenir un art journal est une manière ludique et créative de garder ses souvenirs. Pour ma part, avec le happiness journal, j’ai choisi de conserver chaque mois les bons moments grâce à la pratique de la gratitude. L’art journal, ou journal créatif peut être tenu de bien des manières. Décorés, avec des collages, de la patouille ou des photos, des textes, les possibilités sont infinies et adaptables à chacun.
Vous pouvez trouver un carnet tout près ou en confectionner l’un. Pensez à l’épaisseur des pages si vous voulez le travailler avec des encres ou de la peinture. L’avantage d’un journal est un véritable lâcher-prise créatif. On est loin de la rigueur du project life. A partir de pages blanches, vous évoquez votre quotidien en créant vos fonds ou vos textes en toute liberté.
Dans l’atelier en ligne “Happiness journal”, j’ai pris le parti de travailler avec des techniques autour des encres, aquarelles. C’est un peu comme je le fais dans ma pratique du scrapbooking. Le quotidien est présent avec une partie introspective, pour le première double-page du mois, et plus narrative pour la seconde. Cette dernière reprend une liste des petits bonheurs du mois passé. C’est donc une manière de garder en mémoire les bons moments.
Choisir de conserver une trace physique de ses souvenirs
J’aurais envie de vous dire autre chose : ne faites pas confiance à une unique application. Instagram est un bon moyen de conserver des souvenirs au quotidien, mais le moindre bug, le moindre changement de politique dans l’utilisation de l’application, pourrait changer la donne. Si vous êtes victime d’un pirate ou d’un autre problème, vous pouvez perdre vos photos. C’est la même chose avec les albums Facebook, on ne sait pas ce qui peut se passer. Une mauvaise manipulation et ils sont supprimés.
Stocker les photos que vous prenez avec votre smartphone sur votre ordinateur, sur le cloud, sur un disque dur externe mais pas uniquement sur les réseaux sociaux.De plus, il est quand même plus appréciable de pouvoir voir ses souvenirs sur un support physique plutôt que sur un écran. Il existe de très nombreuses solutions pour imprimer ses photos. Les imprimantes de bureau ou pour smartphone peuvent vous aider à le faire facilement à la taille que vous voulez. Alors, ne vous privez pas de documenter votre quotidien en le scrapant.
En résumé : se souvenir avec des mots et des images
Voici donc les différents moyens de documenter son quotidien en scrapbooking:
- le project life
- le traveler notebook
- le memory planner
- le art journal
Il en existe sûrement d’autres auxquels je n’ai pas forcément pensé. Pour ma part, j’ai choisi les deux projets qui me ressemblent le plus, et surtout qui ressemblent à mes envies du moment : le planner et le happiness journal. L’un est plutôt clean et l’autre plutôt free. Mais tous deux mettent en avant le journaling. Je ressens de plus en plus le besoin d’écrire.
La photographie est le visuel auquel s’attache votre souvenir. Les mots sont la retranscription de ce dernier avec un recul de quelques jours ou semaines. Vous pouvez bien sûr noter par avance certains détails pour ne pas les oublier. Vous n’êtes pas non plus tenu de tout consigner. si vous ne voulez avoir sous les yeux que les bons moments, faites-le. Si vous avez besoin aussi de parler de ce qui vous fait mal faites-le. Ce qui est sûr, c’est que documenter son quotidien doit être vécu comme un plaisir et non une corvée.
Ne vous forcer pas à prendre des photos pour la même raison. Avant, lorsque je tenais un project life, j’avais tendance à le faire, mais finalement c’est assez artificiel. Je préfère photographier et écrire de manière authentique.
Et vous est-ce que vous documenter ainsi votre vie ? si oui, quel supporta avez-vous choisi ?
Tova says
Pour ma part, je srape mon quotidien depuis 2012, 5 ans 1/2 dans un PL 30×30 hebdomadaire. J’y mettais tout, notre histoire mais aussi l’actu puisque ça une répercussion sur notre vie. Photos, prospectus, déco, je m’éclatais un max. Pour moi le scrap ça toujours été ça dès le début quand j’ai commencé à scraper en 2002 : raconter, témoigner. Mes pages n’étaient pas à la dernière mode, mais il y avait toujours du journaling.
Puis j’ai découvert le monde des TN et Hobonichi en 2016 et j’ai commencé à y consigner nos vacances dans les uns et des challanges écritures dans les autres.
Parallèlement je me suis intéressée aux planners et au bujo. Et comme la tenue de mon PL classique commençait à devenir un peu lourde, j’ai arrêté ce format en 2017 et je l’ai intégré à mon bujo qui est donc un mix de planner et de PL.
Et en 2018 j’ai commencé à tenir un Moleskine quotidien qui me sert de journal créatif.
Au jour d’aujourd’hui, je navigue entre mon bujolife, mon TN et mon Moleskine
steph63grenouillat44 says
Super 🙂 L’important c’est de trouver un équilibre dans sa manière de consigner ses souvenirs et le ou les supports qui nous conviennent. L’idée du “bujolife” est top !
Cilou35 says
J’aime beaucoup l’idée de liberté dans la pratique du scrap et le marier à l’écriture est facile pour certaines scrapeuses que je visionne, mais c’est pas évident de trouver les mots…justes.
En tout cas j’aime toujours autant ta créativité dans tes différentes façons de manier le scrap
steph63grenouillat44 says
oui, ce n’est pas toujours simple d’écrire, et je t’avoue qu’avant pour moi, c’était mission impossible. C’est venu petit à petit. Merci.